Pour le concret... je colle ici message reçu en MP et ma réponse en suivant (pour que tout le monde en profite) :
"Bonjour Aimedieu,
Comme tu as l'air sacrément calée en isolation et après avoir bien lu tous les posts à ce sujet, j'ai besoin que tu me dises si mon isolation est correcte :
Je dois aider un collègue à aménager son camion car il part en tournée pour 2 ans.
Il aura la plupart du temps accès à l'electricité et donc se chauffera avec un radiateur électrique. Il aura pour l'autonomie aussi un chauffage Truma à gaz avec prise d'air et expulsion des gaz par l'extérieur.
Il n'a donc pas besoin d'avoir beaucoup de ventillation et renouvellement d'air.
Il n'a pas encore le cam mais ce sera un merco 310 ou 410 caisse (20-25 m3)
Dans le cas où la caisse est en alu, je pensais faire (dans l'ordre de l'extérieu à l'intérieur :
Tôle - lame d'air de 2 à 5mm - isolation stirodur - lame d'air éventuelle pour passage des cables - plaquage contreplaqué 5mm
Et plusieurs questions viennent :
1 - si de la condensation se forme sur la face intérieure de la tôle, comment sera-elle évacuée ? (tu parles dans un post de ventilation de cette lame d'air mais faut-il faire des trous en bas et en haut de la tôle, si ça condense trop et que ça coule, comme s'échappe l'eau liquide ?
2 - Quelle épaisseur de styrodur mettre ?
3 - Comment jointer les plaques de styrodur ? Avec du scotch, de la colle sur les chants ? Sinon croiser deux couches mais quand même les jointer ?"
Ma réponse :
D'abord merci pour le coup de brosse à reluire même si, eu égard à mes très modestes connaissances de simplement pragmaticologicoradin, il confine à la flagornerie.
L'électricité + un Truma, même sans isolation, c'est plus Sam Suffy qu'il s'offre ton pote là, c'est le climat de Beverly Hill en tous lieux et toutes saisons !
"Tôle - lame d'air de 2 à 5mm - isolation stirodur - lame d'air éventuelle pour passage des cables - plaquage contreplaqué 5mm"
Ça me semble parfait. En tout cas pile poil ce que j'ai fait. SAUF la lame d'air supplémentaire pour les câbles. Mon option a été un gros câble (du genre à gaine épaisse qui n'a rien à craindre de quelques frottement) que j'ai bien fait gaffe de laisser à porter de main à l'intérieur, vaguement maintenus de ci de là par du lien nylon sur la parois de CP (en veillant à laisser du mou pour toujours avoir de la souplesse en cas d'intervention, nouveau branchement, etc).
Ce que je n'ai pas fait mais ferait si.... serait de faire passer le câble principal (surdimensionné en diamètre) au plafond, entre tôle du toit et panneaux de ciel de toit fixé par des aimants ou autre système qui assure un accès immédiat à ce foutu câble qui sera ainsi toujours à portée de main, bien au sec, sans risque de perturber l'écoulement de l'eau de condensation. OU bien encore dans les équipets, mais toujours accessibles. Tout ça au risque de devoir lui faire un passage dans l'isolant qui verra son efficacité un peu réduite sur quelques centaines de centimètres carré.
Le CP peut faire moins de 5 mm, surtout s'il y a nécessité de courber. Mais le 5 à l'avantage d'offrir la possibilité d'y fixer équipets, crochets divers, sans craindre qu'il claque à la première secousse. Et notamment de fixer sans vis (surtout si on renforce les trous d'accrochage avec un chouille d'Arladite (ou autre résine expoxy) partout où la gravité peut suffire au maintien. Ça fait gagner un temps fou quand il faut déposer (et on ne répétera jamais assez que dans un aménagement perso, on pourra gamberger autant qu'on voudra avant, faudra forcément y revenir après).
"1 - si de la condensation se forme sur la face intérieure de la tôle, comment sera-elle évacuée ? (tu parles dans un post de ventilation de cette lame d'air mais faut-il faire des trous en bas et en haut de la tôle, si ça condense trop et que ça coule, comme s'échappe l'eau liquide ?"
Si caisse alu faite soi même, sûr qu'il faut les prévoir. Mais si aménagement d'un fourgon, ils faut juste veiller à ne pas obturer (par exemple par l'isolant du plancher) ceux qui ont été prévu à la fabrication. Au bas des parois ils sont le plus souvent quasi invisibles de l'intérieur parce que placés au bas des renforts verticaux, eux mêmes tronqués à leur pied pour ne permettre à l'eau d'y accéder. Dans les bas de portes, il suffit de s'allonger dessous ou de regarder par l'intérieur pour les voir. Il s'agit en fait de pliures dans les raidisseurs. Mon conseil est de les vérifier un par un et de les déboucher si nécessaire (la latérite africaine fait ça TRES bien !).
"2 - Quelle épaisseur de styrodur mettre ?"
Le... plus possible. Ce plus possible étant un compromis entre besoin d'isolation (important si on doit aller passer l'hiver dans le Nord de la Suède et quasi inutile dans le Sud du Maroc - sauf l'été où il s'agit de surtout se protéger du rayonnement des tôles surchauffées si on doit se tenir à l'intérieur du véhicule dans la journée). Dans le cas de mon à peine 10 m3 ce "le plus possible" s'est limité à 6, 4 voire seulement 2 cm et même pas du tout là où il était impossible de mettre plus (tels les renforts de porte pour lesquels j'ai essayé de compenser en mettant l'isolant côté intérieur, par exemple dans les parois des placards contre lesquels ils viennent s'appliquer, ou, comme dans le cas de la porte latérale par un simple rideau épais, genre couette, qui vient faire qui leur font face). Bien sûr si j'avais eu une caisse de 20 m3 à parois planes genre frigorifique et assez large pour que je dorme en travers même après isolation, j'aurais mis 10 voire 12 cm. Surtout dans l'optique de lui offrir une clim pour l'été. Mais en fait, sur ce genre de plan il est bien plus rationnel de chercher une telle caisse avec son groupe frigorifique, quitte à refaire sa mécanique (ou la changer) si elle est rincée. D'autant que temps de dépose repose d'un moteur sur ses engins est bien inférieur à celui de la confection d'une isolation. Et que le coût de l'isolant dépassera celui d'une bonne mécanique d'occase dont on changera coussinets, segments, chaine de distribution et joints de guides de soupapes après rodage d'icelles.
"3 - Comment jointer les plaques de styrodur ? Avec du scotch, de la colle sur les chants ? Sinon croiser deux couches mais quand même les jointer ?"
Pas le peine de se prendre la tête avec des super collage. Croiser deux couches jointe par deux ou trois plots de colle-mastic fait parfaitement l'affaire. M'étonnerait que les quelques molécules d'airs qui circuleront entre les deux panneaux changent grand chose à une isolation dont il ne faut pas oublier qu'elle n'assurera pas un delta T supérieur à 0 beaucoup plus d'un quart d'heure. D'autant que si c'est ce qu'on craint il suffit de calfeutrer les chants avec du scotch. Seul cas où ça vaille le coup de s'enquiquiner un peu c'est quand pour cause de courbure de la tôle on est obligé de rabouter deux chants de panneaux dont les plans différent de quelques degrés. Le solution c'est est une bombe de mousse PU qui fait une excellente colle en même temps qu'un parfait isolant. Même que si on est vraiment perfectionniste on peut en mettre un cordon sur les chants de touts les panneau d'isolant avant de les mettre en place (après avoir pris la précaution d'isoler la mousse de la tôle par du polyéthylène - sac de supermarché - parce que si non... bonjour le dépose ultérieure ! Moi toujours à l'affut de solution de feignasse et obsédé par la possibilité de déposer facilement, voire modifier ou récupérer, quand j'ai eu à mettre l'un sur l'autre des panneaux de 2 et 2 ou 2 et 4 cm, j'ai fait ça avec des.... cure-dents. Et oui, suffit de les enfoncer de biais dans chaque angles selon des inclinaisons opposées. Ça coûte encore moins cher que la colle, c'est plus rapide et on s'en fout pas plein les doigts et les fringues. Et comme ils sont en bois, ils ne nuisent en rien à l'isolation. Et si je demain je veux remplacer une couche de 2 + 2 par une de 2 + 4, nul besoin de m'enquiquiner à décoller (donc casser) quoique ce soit. Je tirerai sur mes cure-dents, je changerais un des deux panneaux et je remettrai les cure-dents. Point barre !
Espérant avoir répondu...